Un mécénat social actif à l’Académie française

Pendant le salon littéraire Faites Lire, Catherine Mariuzzo, responsable des œuvres sociales de l’Académie française, animera une conférence avec l’auteur-académicien Jean-Christophe Rufin pour expliquer le fonctionnement de cette institution remarquable.

Pour mieux connaitre l’histoire et les diverses missions de l’Académie française, rendez-vous avec Jean-Christophe Rufin et Catherine Mariuzzo autour d’une conférence. Notamment pour découvrir le fonctionnement de l’une d’entre elles : les œuvres sociales. Catherine Mariuzzo, la responsable de ce service expliquera au public les rouages de son activité : « Je m’occupe des œuvres sociales depuis 15 ans. Celles-ci sont issues de dons et de legs dont les revenus sont redistribués à des familles nombreuses, à des personnes dans le besoin, à des étudiants, à des associations et pour du mécénat scolaire». 
L’histoire de leur création remonte loin dans le temps, en 1782, avec le baron de Montyon.
« Le baron a lancé la voie en effectuant une donation pour un acte de vertu, des personnes ayant fait acte de piété ou de dévouement ». Cette fondation a été perpétuée et a entrainé le développement du mécénat social de l’Académie au fil des siècles. Notamment avec la création de près de 230 prix, aides et subventions. « Cette volonté de participer à la lutte contre la précarité a été renforcée par les dons du couple Cognacq-Jay, les créateurs et directeurs de La Samaritaine, au lendemain de la Première guerre mondiale. Ils souhaitaient aider à repeupler la France d’après-guerre en apportant une aide financière aux familles nombreuses, aux gens pauvres ou disposant de faibles ressources. En raison de son prestige et de son expérience caritative, l’Académie française s’est vu confier la charge de répartir les dons. Beaucoup ont été réalisés à cette époque, ils servaient également à soutenir des veuves et des mutilés de guerre ».
Actuellement, le budget des revenus annuels des dons se situe entre 200 000€ et 250 000€. Ils sont reversés après examen des dossiers, par une commission qui intègre des académiciens.
« Présenter les œuvres sociales lors d’une manifestation d’envergure telle que Faites Lire peut être l’occasion de trouver des relais locaux pour recenser les besoins ». Notamment des collectivités, des associations qui s’occupent des familles nombreuses ou des gens dans le besoin et qui pourraient faire parvenir leurs dossiers ». « Je suis déjà venue deux fois au Mans pendant le salon littéraire Faites Lire. J’apprécie beaucoup cette manifestation ainsi que la ville du Mans qui est très vivante. De plus, la cathédrale et la Cité Plantagenêt représentent un patrimoine somptueux ». Un rendez-vous inédit en perspective !



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