Henriette Steinberg

Ne jamais baisser les yeux

Henriette Steinberg est la fille de survivants de la Shoah, des Juifs de l’Est, engagés auprès de ceux qui luttent dès la fin de la seconde Guerre mondiale pour l’indépendance des colonies, pour la libération des prisonniers politiques partout dans le monde, et auprès des populations les plus pauvres en France. C’est dans leur sillage, qu’en 1963, Henriette fait sa première collecte pour le Secours populaire à 12 ans, gare du Nord avec les mineurs en grèves.

Dix ans plus tard, repérée par Julien Lauprêtre, Président du Secours populaire, elle occupe déjà les plus hautes responsabilités, notamment à l’étranger. Tout en travaillant, Henriette Steinberg sillonne l’Espagne de Franco, le Liban, les Territoires occupés, le Mexique, le Japon, l’Indonésie, en tant que bénévole, pour aider les victimes des catastrophes naturelles comme de la pauvreté ou de la guerre. Elle a chevillé au corps, la conviction, qu’il faut mettre en mouvement le plus d’individus possible en France comme sur la planète pour prendre en main les destins individuels et collectifs sans se préoccuper des causes des tragédies, seulement de leurs conséquences.

Ce sont ces combats qu’elle raconte ici. Dans un livre qui croise à chaque page la grande Histoire et les histoires des déshérités : étudiants victimes de la pauvreté durant la pandémie, jeunes de familles sans revenus, petits entrepreneurs en faillite, gamins du fin fond de la Bolivie privés d’école, Palestiniens sous les bombes privés de soins médicaux, pêcheurs indonésiens affamés faute d’outil de travail après le tsunami. Partout, avec les amis du Secours populaire, elle mobilise la presse et les donateurs, surtout elle imagine des solutions pratiques et qui marchent ! Ce livre est, à la fois, le bilan d’une réalité éprouvante pour les plus pauvres, le mode d’emploi pour un engagement efficace, la preuve incontestable que chacun est en mesure d’améliorer les conditions de vie de ses semblables.