© PHILIPPE MATSAS

Christian Niemiec et Ludovic Manchette

Ludovic Manchette et Christian Niemiec sont également traducteurs pour le cinéma : ils adaptent en français les dialogues de films, tels que Jane Eyre, Scream ou Dune. Après Alabama 1963 et America[s], À l’ombre de Winnicott est leur troisième roman.



 

« Il y a beaucoup de monde ! » remarqua la visiteuse à peine entrée. Lucille compta.« Nous sommes huit. Neuf avec vous.– Je ne parlais pas des vivants. »Sussex, Angleterre, 1934.Alors qu’ils viennent d’emménager dans le manoir de Winnicott Hall, Archibald et Lucille Montgomery confient à Viviane Lombard, une Française à l’attitude et au franc-parler peu ordinaires, l’éducation de George, leur jeune fils aveugle. Tandis que la préceptrice et l’enfant apprennent à s’apprivoiser, un doute s’instille peu à peu chez eux comme chez tous les habitants de la vaste demeure, maîtres des lieux et personnel confondus : une présence invisible ne rôderait-elle pas entre les murs de la vieille demeure ?Avec ce troisième roman, Manchette-Niemiec se posent en maîtres de la narration, faisant coïncider la force d’une histoire avec la puissance des images. Leur façon de mêler la grammaire cinématographique au langage romanesque impressionne. Prenez George, cet enfant aveugle aux prises avec les cauchemars ou les fantômes : Henry James ou Steven Spielberg auraient adoré l’inventer.



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