Éric Fottorino

Éric Fottorino est né en 1960 à Nice. Il est l’auteur de nombreux romans parus aux Éditions Gallimard, parmi lesquels Caresse de rouge, Korsakov, Baisers de cinéma, Chevrotine, Marina A. et Mohican. Mon enfant, ma sœur est son quinzième roman, poursuivant sa quête identitaire autour de ses pères (L’homme qui m’aimait tout bas, Questions à mon père et Le marcheur de Fès) et de sa mère, débutée avec Dix-sept ans. Il a reçu le prix Femina, le prix des Libraires, le Grand Prix des Lectrice de Elle.

Table ronde avec Éric Fottorino sur le thème « Un seul être vous manque » : samedi 7 octobre à 16h au Théâtre Paul Scarron.



Quinzième roman d’Éric Fottorino.
En 2018, Angelina, la mère d’Éric Fottorino, lui révèle que trois ans après sa naissance, le
9 janvier 1963, elle a accouché d’une petite )lle. Il n’en avait jamais rien su. Désorienté,
l’auteur ne part à la recherche de cette petite sœur qu’en 2021, muni de maigres indices.
Comme un écho à la propre histoire de l’écrivain, elle est née d’une relation avec un juif
Marocain, et a été recueillie dans la clandestinité d’une institution religieuse complaisante,
a)n que sa naissance demeure cachée. La surnommant « Harissa », à défaut de connaître
son véritable prénom, il commence son enquête à Bordeaux, au 49 place des Martyrs de la
Résistance, l’adresse de la Maison Saint-Daniel.
Éric Fottorino retrouve la trace de la dernière présidente de cette pension religieuse qui a été venue en 1977. Elle accepte de le recevoir et de le laisser consulter ses archives. Il y retrouve deux lettresenvoyées par sa sœur tandis qu’elle-même cherchait sa mère, lui révélant le véritable nom de sa sœur : Marie Elisabeth K.
En suivant ce fil d’Ariane, Éric Fottorino plonge à nouveau dans son histoire personnelle, et sculpte un peu plus le portrait de sa mère, tout en ébauchant celui de cette sœur qu’il imagine et qui peu à peu prend forme. À l’aide d’Internet et des réseaux sociaux il parvient à trouver le profil correspondant à celui d’une femme d’une soixantaine d’années, infirmière, mariée et mère de trois enfants, vivant dans le Sud-Ouest. Les retrouvailles entre l’auteur, sa mère et Marie Elisabeth K. se déroulent sur le quai de la gare Bordeaux Saint-Jean.
À travers le portrait de cette mère, libre penseuse à jamais blessée dans ses amours et sa maternité, l’auteur poursuit sa quête d’identité. Par le choix du poème en prose adressé à sa sœur, Éric Fottorino joue avec des rythmiques singulières et des images lumineuses, sondant avec intelligence et pudeur l’état de tension intérieure qui l’habite.



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