© Patrice NORMAND

Muriel Barbery

Muriel Barbery vit en Touraine. Ce livre est son septième roman, le troisième aux éditions Actes Sud après Une rose seule (2020) et Une heure de ferveur (2022).

 

 



 

Châteauvieux sur l’Aubrac, une demeure en pleine campagne, embellie par les lumières du soir, par la clarté si particulière de la neige. L’écrivain néerlandais, Thomas Helder, vient de mourir dans la fleur de l’âge. Le temps de la cérémonie terminé, ses proches se rassemblent dans la maison de famille de sa mère, où il passait ses étés d’enfance, où il a voulu revenir pour mourir, comme son ami Jean avant lui. Au centre de cette assemblée, se trouve la plus ancienne complice de Thomas : Margaux, la sœur de Jean, architecte française renommée, partie au loin depuis des années, disparue d’un jour à l’autre sans un mot et, restée jusqu’à ce soir de deuil, totalement absente. Margaux est là, installée dans un fauteuil, présente pour la première fois depuis si longtemps au milieu de ces gens qu’elle connaît bien, ses amis, la famille de Thomas, et tous, malgré sa disparition, son abandon, sa trahison inavouée, l’entourent affectueusement. Entre elle et eux se tisse cette nuit-là un dialogue étonnant. Et tout particulièrement entre Margaux et Jorg, le frère du défunt qui, pour des raisons peu à peu dévoilées, lui parle d’un lieu étrange et sacré situé aux Pays-Bas, sur la côte du Nord. Entre eux deux s’élabore une intimité inouïe, à la lisière du réel, une conversation où il n’est plus question de paraître mais de transparence, enfin.



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